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ACTE V, SCÈNE IV. 561

Arzace est votre roi ; vous n’avez plus de reine ; Je dépose en ses mains la grandeur souveraine. Soyez ses défenseurs, ainsi que ses sujets. Allez.

(Les gardes se rangent au fond de la scène.)

Dieux tout-puissants, secondez mes projets.

(Elle entre dans le tombeau.)

SCENE III.

AZËMA, revenant de la porte du temple sur le devant de la scjue.

Que méditait la reine ? et quel dessein l’anime ? A-t-elle encor le temps de prévenir le crime ? prodige, ô destin, que je ne conçois pas ! Moment cher et terrible ! Arzace, Ninias ! Arbitres des humains, puissances que j’adore, Me l’avez-vous rendu pour le ravir encore ?

SCENE IV.

AZÉMA, ARZACE ou NINIAS.

AZÉMA.

Ah ! cher prince, arrêtez. Ninias, est-ce vous ? Vous, le fils de Ninus, mon maître et mon époux ?

NINIAS.

Ah ! vous me revoyez confus de me connaître. Je suis du sang des dieux, et je frémis d’en être. Écartez ces horreurs qui m’ont environné, Fortifiez ce cœur au trouble abandonné, Encouragez ce bras prêt à venger un père.

AZÉMA.

Gardez-vous de remplir cet affreux ministère.

NINIAS.

Je dois un sacrifice, il le faut, j’obéis.

AZÉMA.

Non, Ninus ne veut pas qu’on immole son fils.

NINIAS.

Comment ?

Théâtre. III. 3C