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548 SÉMIRAMIS.
A de plus grands assauts il faut vous préparer.
(Aaz mages.)
Apportez ce bandeau d’un roi que je révère ; Prenez ce fer sacré, cette lettre.
(Les mages vont chercher ce que le grand-prâtre demande.)
ARZACE.
mon père ! Tirez-moi de Fabîme où mes pas sont plongés, Levez le voile affreux dont mes yeux sont chargés I
OROÈS.
Le voile va tomber, mon fils ; et voici l’heure Où, dans sa redoutable et profonde demeure, Ninus attend de vous, pour apaiser ses cris. L’offrande réservée à ses mânes trahis.
ARZACE.
Quel ordre ? quelle offrande ? et qu’est-ce qu’il désire ?
Qui ? moil venger Ninus, et Ninias respire !
Qu’il vienne, il est mon roi, mon bras va le servir.
OROÈS.
Son père a commandé ; ne sachez qu’obéir.
Dans une heure à sa tombe, Arzace, il faut vous rendre,
(Il donne le diadème et l’épée à Ninias.)
Armé du fer sacré que vos mains doivent prendre. Ceint du même bandeau que son front a porté. Et que vous-même ici vous m’avez présenté.
ARZACE.
Du bandeau de Ninus !
OROÈS.
Ses mânes le commandent : C’est dans cet appareil, c’est ainsi qu’ils attendent Ce sang qui devant eux doit être offert par vous. Ne songez qu’à frapper, qu’à servir leur courroux : La victime y sera ; c’est assez vous instruire. Reposez-vous sur eux du soin de la conduire.
ARZACE.
S’il demande mon sang, disposez de ce bras. Mais vous ne parlez point, seigneur, de Ninias ; Vous ne me dites point comment son père même Me donnerait sa femme avec son diadème ?
OROÈS.
Sa femme ! vous ! la reine ! ô ciel ! Sémiramis !