ACTE CINQUIÈME.
SCENE I.
4
BLANFORD.
Que devenir ? où çera mon asile ?
Tous les chagrins m’arrivent à la file.
Je vais sur mer, un pirate maudit
Livre combat, et mon vaisseau périt :
Je viens sur terre ; on me dit qu’une ingrate.
Que j’adorais, est cent fois plus pirate :
Une cassette est mon unique espoir.
Un Bartolin doit la rendre ce soir ;
Ce Bartolin promet, remet, diffère :
Serait-ce encore un troisième corsaire ?
J’attends Adine afin de savoir tout ;
Il ne vient point. Chacun me pousse à bout ;
Chacun me fuit : voilà le fruit peut-être
De cette humeur dont je ne fus pas maître.
Qui me rendait difficile en amis,
Et confiant pour mes seuls ennemis.
S’il est ainsi, j’ai bien tort, je l’avoue ;
Bien justement la fortune me joue :
A quoi me sert ma trisfe probité
Qu’à mieux sentir que j’ai tout mérité ?
Quoi ! cet enfant ne vient point !
SCÈNE IL
BLANFORD ; MADAME BURLET, passant sur le théâtre.
BLâNFORD, l’arrêtant.
Ah ! madame » Daignez calmer l’orage de mon âme ;