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ACTE IV, SCÈNE IX. 465

Je Tavouerai, qu’un seul déguisement ; Mais si mon cœur en un point se déguise, Je ne mens pas sur vous et sur Dorflse ; Je plains Tamour qui sur vos yeux distraits Mit dès longtemps un bandeau trop épais ; Et je sens bien que Tamour peut séduire. Sur tout ceci tâchez de vous instruire ; C’est l’amour seul qui doit tout réparer ; Il vous aveugle, il doit vous éclairer.

(Bll«Bort) BLâNFORD.

Que veut-il dire ? et quel est ce mystère ?

Il faut, dit-il, que l’amour seul m’éclaire ;

Il se déguise... il ne ment point !... Ma foi.

C’est un complot pour se moquer de moi.

Le chevalier, Darmin, et la cousine.

Et Bartolin, et le petit Adine,

Dorûse enfin, et Colette, et mon cœur.

Le monde entier redouble mon humeur.

Monde maudit, qu’à bon droit je méprise,

Ramas confus de fourbe et de sottise,

S’il faut opter, si, dans ce tourbillon.

Il faut choisir d’être dupe ou fripon.

Mon choix est fait, je bénis mon partage :

Ciel, rends-moi dupe, et rends-moi juste et sage^

i. Les quatre derniers vers de cet acte sont Tépigraphe des Principes philosophiques^ politiques et moraux, par le major Weiss, 1785, deux volumes in-8° ; dixième édition, 1828, deux volumes in-8°. Wciss donne ces vers comme tirés de Tancien théâtre français. (B.)

IN DU QUATRIEME ACTE.

THEATRE. III. 3U