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ACTE QUATRIÈME.

SCÈNE I.

DORFISE, COLETTE.

DORFISE.

Sans doute, on a conjuré ma ruine.

Si je pouvais revoir ce jeune Adine !

Il est si doux, si sage, si discret !

Il me dirait ce qu’on dit, ce qu’on fait ;

On pourrait prendre avec lui des mesures

Qui rendraient bien mes affaires plus sûres.

Hélas I que faire ?

COLETTE.

Eh bien ! il le faut voir, Honnêtement lui parler.

DORFISE.

Vers le soir. Chère Colette, ah ! s’il se pouvait faire Qu’un bon succès couronnât ce mystère ! Si je pouvais conserver prudemment Toute ma gloire, et garder mon amant ! Hélas ! qu’au moins un des deux me demeure !

COLETTE.

Un d’eux suffit.

DORFISE.

Mais as-tu tout à l’heure Recommandé qu’ici le chevalier Avec grand bruit vînt en particulier ?

COLETTE.

Il va venir ; il est toujours le même,

Et prêt à tout ; car il croit qu’il vous aime.

THéATRE. III. 29