438 LA PRUDE.
ADINE.
Quel est donc ce mystère ?’
DORFISE.
Ce mystère est que tous êtes perdu,
Que je suis morte. Eh ! Colette, où vas-tu ?
ADINE.
Que deviendrai-je ?
DORFISE, à Colette.
- Écoute, toi, demeure.
Quel temps il prend ! revenir à cette heure !
(A Adine.)
Dans ce réduit cachez-vous tout le soir ; Vous trouverez un ample manteau noir. Fourrez-vous-y. Mon Dieu ! c’est lui, sans doute,
ADINE, allant dans le cabinet.
Hélas ! voilà ce que Tamour me coûte !
DORFISE.
Ce pauvre enfant, qu’il m’aime !
COLETTE.
Eh I taisez-vous. On vient : hélas ! c’est le futur époux.
SCÈNE IV.
BARTOLIN, DORFISE, COLETTE.
DORFISE, allant au-dovant de Bartolin.
Mon cher monsieur, le ciel vous accompagne !. Vous revenez bien tard de la campagne I... Vous m’avez fait un si grand déplaisir. Que je suis prête à m’en évanouir.
BARTOLIN.
Le chevalier disait tout au contraire..,
DORFISE.
Tout ce qu’il dit est faux ; je suis sincère ; Il faut me croire : il m’aime à la fureur ; Il est au vif piqué de ma rigueur ; Son vain caquet m’étourdit et m’assomme ; Et je ne veux jamais revoir cet homme.