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ACTE III, SCÈNE IIL 437

SCENE III.

COLETTE, DORFISE, ADINE.

COLETTE, avoc empressement.

Très-importune, et très-triste de Tôtre ; Mais un quidam, plus importun peut-être, S’en va venir, c’est monsieur Bartolin.

DORFISE.

Le prétendu ? je l’attendais demain ; Il m’a trompée, il revient, le barbare !

COLETTE.

Le contre-temps est encor plus bizarre. Ce chevalier, le roi des étourdis. Méconnaissant le patron du logis. Cause avec lui, plaisante, s’évertue, Et le retient malgré lui dans la rue.

DORFISE.

Tant mieux, ô ciel !

COLETTE.

Point, madame : tant pis ; Car l’indiscret, comme je vous le dis, Ne sachant pas quel est le personnage, Crie hautement, lui riant au visage. Que nul chez vous n’entrera d’aujourd’hui ; Que tout le monde est exclu comme lui ; Que Bartolin n’est rien qu’un trouble-féte. Et qu’à présent, dans un doux tôte-à-tête. Madame, au fond de son appartement. Loin du grand mopde, est vertueusement. Le Bartolin, que le dépit transporte, Prétend qu’il va faire enfoncer la porte. Le chevalier, toujours d’un ton railleur, Crève de rire, et l’autre de douleur.

DORFISE.

Et moi de crainte. Ah ! Colette, que faire ? Où nous fourrer ?