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446 LA PRUDE.

Vous proposez TabominatioD.

Un beau jeune homme est mon aversion :

Un beau jeune homme ! ah ! jQ I

LE CHEVALIER MONDOR.

Ma foi, madame, Pour vous et moi j’en suis fâché dans Tâme. Mais ce Blanford, qui revient sans vaisseau, Est-il si riche, et si jeune, et si beau ?

DORFISE.

Il est ici ? quoi ! Blanford ?

LE CHEVALIER MONDOR.

Oui, sans doute.

COLETTE, en entrant avec précipitation.

Hélas ! je viens pour vous apprendre...

DORFISE, à Colette, à roreille.

Écoute.

MADAME BURLET.

Gomment ?

DORFISE, au chevalier Mondor.

Depuis qu’il prit de moi congé, De ses défauts je Tai cru corrigé ; Je l’ai cru mort.

LE CHEVALIER MONDOR.

Il vit ; et le corsaire Veut me couler à fond, et croit vous plaire.

DORFISE, en se retoamant vers Colette.

Colette^ hélas !

COLETTE.

Hélas !

DORFISE.

Ah ! chevalier, Pourriez-vous point sur mer le renvoyer ?

LE CHEVALIER MONDOR.

De tout mon cœur.

MADAME BURLET.

Sait-on quelque nouvelle De ce Darmin, son ami si ûdèle ? Viendra-t-il point ?

LE CHEVALIER MONDOR.

Il est venu ; Blanford L’a raccroché dans je ne sais quel port. Ils ont sur mer donné, je crois, bataille,