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ACTE I, SCÈNE III. 40Ô

N’àllez-vous pas yite en poste à Versailles

Faire aux commis des récits de batailles ?

Dans ce pays avez-vous un patron ?

blânford. Non.

LE CHEVALIER MONDOR.

Quoi ! tu n’as jamais fait ta cour ?

BLANFORD.

Non. J’ai fait ma cour sur mer ; et mes services Sont mes patrons, sont mes seuls artifices ; Dans Tantichambre on ne m’a jamais vu.

LE CHEVALIER MONDOR.

Tu n’as aussi jamais rien obtenu.

BLANFORD.

Rien demandé. J’attends que l’œil du maître Sache en son temps tout voir, tout reconnaître.

LE CHEVALIER MONDOR.

Va, dans son temps ces nobles sentiments A l’hôpital mènent tout droit les gens.

DARMIN.

Nous en sommes fort près ; et notre gloire N’a pas le sou.

LE CHEVALIER MONDOR.

Je suis prêt à t’en croire.

DARMIN.

Cher chevalier, il te faut avouer...

LE CHEVALIER MONDOR. ^

En quatre mots je dois vous confier...

DARMIN.

Que notre ami vient de faire une perte...

LE CHEVALIER MONDOR.

Que j’ai, mon cher, fait une découverte...

DARMIN.

De tout le bien...

LE CHEVALIER MONDOR.

D’une honnête beauté...

DARMIN.

Que sur la mer...

LE CHEVALIER MONDOR.

A qui sans vanité...

DARMIN.

Il rapportait...