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VARIANTE DU TEMPLE DE LA GLOIRE.

UNE BERGERS.

Un roi, sMl veut être heureux. Doit combler nos vœux ;

Le vrai bonheur le couronne Quand il le donne.

Dans les palais, dans les bois.

On chérit ses douces lois.

Il goûtOy il verse en tous lieux Lei bienfaits des dieux. A sa voix les vertus renaissent ;

Les Ris, e% Jeux, le caressent ; La Gloire et TAmour Partagent sa cour : Dans son rang suprême, C’est lui seul qu’sn aime ; j C*est lui plus que ses faveurs

Qui charme les cœurs.

Cn roi, s’il veut, etc.

CHGiDR DE BERGERS.

Un roi que rien n’attendrit Kst des rois le plus à plaindre ; Bientôt lui-même il gémit Quand il se fait toujours craindre.

LA BERGÈRE.

Écoutez dans nos champs le dieu qui nous inspire.

Rendez tous les cœurs satisfaits, De vos sévères lois adoucissez l’empire ; La gloire est dans les bienfaits.

CHOEUR.

Un roi que rien, etc.

BéLCS.

Plus j’écoute leurs chants, plus je deviens sensible.

Dieux ! m’avez-vous conduit dans ce séjour paisible Pour m’éclairer d’un nouveau jour ?

Des flatteurs m’aveuglaient, ils égaraient leur maître ; Et des bergers me font connaître Ce que j’ignorais dans ma cour.

LIDIE.

Connaissez encor plus ; voyez toute ma flamme.

Je vous ai suivi dans ces lieux ;

Pour vous je demandais aux dieux

D’adoucir, de toucher votre àme. Vos vertus autrefois avaient su m’enflammer ; Vous avez tout quitté pour l’horreur de la guerre. Ah ! je voudrais vous voir adoré de la terre,

Dussiez-vous ne me point aimer.

BÉLUS.

C’en est trop, je me rends au charme qui m’attire. Peut-être que des dieux j’aurais bravé Tempire ;

Mais ils empruntent votre voix. Ils ont guidé vos pas, leur bonté vous inspire ;

Je suis désarmé, je soupire : J’ose espérer qu’un jour j’obtiendrai sous vo » lois

La gloire immortelle où j’aspire.