Ne fuyez point Bélus ; employez Tart des dieux
A fléchir ce grand cœur autrefois vertueux.
Les Muses, dans ces bocages,
Inspirent vos chants divins ;
Vous calmez les monstres sauvages ;
Enchantez les cruels humains.
Enchantons les cruels humains.
Le dieu des beaux-arts peut seul nous instruire,
Mais le seul Amour peut changer les cœurs ;
Pour les adoucir, il faut les séduire :
Du seul dieu d’amour les traits sont vainqueurs.
Descends, dieu charmant, viens monter ta lyre.
Viens former les sons du dieu des neuf sœurs ;
Prête à la vertu ta voix, ton sourire.
Tes traits, ton flambeau, tes liens de fleurs.
Vers ce temple où la Mémoire
Consacre les noms fameux,
Nous ne levons point nos yeux :
Les bergers sont assez heureux
Pour voir au moins que la gloire
N*est point faite pour eux.
Scène III
La guerre sanglante,
La mort, l’épouvante,
Signalent nos fureurs.
Livrons-nous un passage,
A travers le carnage.
Au faite des grandeurs.
Quels sons affreux, quel bruit sauvage !
Ô Muses, protégez nos fortunés climats !
Gloire, dont le nom semble avoir tant d’appas,
Serait-ce là votre langage ?
Les éclairs embrasent les cieux,