C’est l’interprète de l’honneur.
Cet honneur attaqué dans le fond de mon cœur,
S’en indigne sur mon visage.
Ô ciel ! que devenir, s’il était mon vainqueur !
Je le crains, je me crains moi-même,
Je tremble de l’aimer, et je ne fais s’il m’aime.
Il voit que votre orgueil ferait trop offensé
Par ce mot dangereux, si charmant et si tendre
Il ne vous l’a pas prononcé,
Mais qu’il fait bien le faire entendre !
Ah ! son respect encor est un charme de plus.
Alamir ! Alamir a toutes les vertus.
Que lui manque-t-il donc ?
Le hasard, la naissance.
Quelle injustice ! ô ciel !.., mais sa magnificence,
Ces fêtes, cet éclat, ses étonnants exploits,
Ce grand air, ses discours, son ton même, sa voix.
Ajoutez-y l’amour, qui parle en sa défense.
Sans doute il est du sang des Rois..
Tout me le dit, et je le crois.
Son amour délicat voulait que je rendisse
À tant de grandeur d’âme, à ce rare service
Ce qu’ailleurs on immole à son ambition.
Ah ! si pour m’éprouver, il m’a caché son nom,
S’il n’a jamais d’autre artifice,
S’il est Prince, s il m’aime !. ciel ! que me veut-on ?
Scène III
Madame, à vos genoux, souffrez que je me jette.
Madame, protégez Sanchette ;