Eh quoi, Madame ?
Un secret qui me touche ;
Je veux savoir quel est ce généreux guerrier.
Puis-je parler, Madame, avec quelque assurance ?
Ah, parlez ; est-ce à lui de cacher sa naissance ?
Qu’est — il ? Répondez-moi.
C’est un brave officier
Dont l’âme est assez peu commune,
Elle est au — dessus de son rang ; ?
Comme tant de Français, il prodigue son sang,
Il se ruine enfin pour faire sa fortune.
Il la fera sans doute.
Eh, quel est son projet ?
D’être toujours votre sujet ;
D’aller à votre cour, d’y servir avec zèle ;
De combattre pour vous, de vivre et de mourir,
De vous voir, de vous obéir,
Toujours généreux et fidèle ;
Appartenir à vous est tout ce qu’il prétend.
Ah, le ciel lui devait un fort plus éclatant !
Rien qu’un simple officier ! mais dans cette occurrence
Quel parti prend le Duc de Foix ?
Votre parti, le parti de la France,
Le parti du meilleur des Rois.
Que n’osera —t— il point ? que va-t-il entreprendre ?
Où va-t-il ?
À Burgos il doit bientôt se rendre.
Je cours vers Alamir ; ne lui pourrai— je apprendre
Si mon message est bien reçu ?