Lorsque Vénus vient embellir la terre c’est dans nos champs qu’elle établit sa cour.
Le terrible Dieu de la guerre,
Désarmé dans ses bras sourit au tendre Amour,
Toujours la beauté dispose,
Des invincibles guerriers ;
Et le charmant Amour est sur un lit de rose
À l’ombre des lauriers.
Jeune beauté, cessez de vous plaindre,
(On danse. )
Si quelque tyran vous opprime,
Il va tomber la vaine
De l’amour et de la valeur,
Il va tomber fous le glaive vengeur.
À votre présence
Tout doit s’enflammer,
Pour votre défense
Tout doit s’armer ;
L’amour, la vengeance
Doit-nous animer.
À votre présence Tout doit s’enflammer, etc.
(On danse. )
à Léonor.
Je l’avouerai, ce divertissement
Me plaît, m’alarme davantage ;
On dirait qu’ils ont fait l’objet de mon voyage.
Ciel ! Avec mon état quel rapport étonnant
Bon, c’est pure galanterie,
C’est un air de chevalerie,
Que prend le vieux Baron pour faire l’important.
(La Princesse veut s’en aller, le Chœur s’arrête en chantant. )
Demeurez, présidez à nos fêtes,
Que nos cœurs soient ici vos conquêtes.