«64 FRAGMENT DE THÉRÈSE.
SCENE IV.
THÉRÈSE, M. GRIPAUD, GERMON, DORIMAN, MADAME
AUBONNE ; LUBIN et M à THURTNE, dans renfoncement.
LUBIN.
M’est avis que c’est lui, Mathurine.
MATHURINE.
Oui, le v’ià enharnaché comme on nous Ta dit.
LUBIN.
Oh ! la drôle de métamorphose I en ! bonjour donc, Matthieu.
MATHURINE.
Comme te v’ià fait, mon cousin !
M. GRIPAUD.
Qu’est-<îe que c’est que ça, qu’est-ce que c’est que ça ? Quelle impudence est ça ? Mes gens, mon écuyer, qu’on me chasse ces ivrognes-là !
DORIMAN.
Allons, mes amis ; monsieur, pardonnez à ces pauvres gens ; leur simplicité fait leur excuse.
LUBIN.
Ivrognes !...
MATHURINE.
Jarnonce, comme on nous traite î Je ne sommes point ivrognes, je sommes tes cousins, Matthieu. J’avons fait plus de douze lieues à pied pour te venir voir. J’avons tout perdu ce que j’avions, mais je disions : Ça ne fait rien ; qui a bon parent n’a rien perdu. Et nous v’ià.
M. GRIPAUD.
t
Ma bonne femme, si tu ne te tais !... ciel, devant M. Germon, devant mes gens, devant Thérèse !
LUBIN.
Eh pardi ! je t’avons vu que tu étais pas plus grand que ma jambe, quand ton père était à la cuisine de feu Monseigneur, et qui nous donnait des franches-lippées.
M. GRIPAUD.
Encore !., coquin !
MATHURINE.
Coquin toi-même. J’étais la nourrice du petit comte qui est mort. Est-ce que tu ne connais plus Mathurine ?