Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome04.djvu/260

Cette page n’a pas encore été corrigée

Ï56 VARIANTES DE MÉROPE.

l’âge 248, vers 4 8 :

NARDAS.

Qu*ira-t^il faire ? hélas ! tous mes soins sont trahis.

  • Les habiles tyrans ne sont Jamais punis.
  • J’espérais que du Temps la main tardive et sûre

De la race des rois viendrait venger l’injure ;

  • Qu*Êgisthe reprendrait son empire usurpé.
  • Mais le crime remporte, et je meurs détrompé.

Ciel ! ainsi des méchants protégez- vous la rage ? Gardez un avenir, ce monde est leur partage.

l’âge 254, vers 43. — Édition de 1744 :

Un gros de nos amis que son danger excite. (B.)

Ibid., vers 36 :

  • De ces flots confondus le flux impétueux
  • Roule, et dérobe Égisthe et la reine à mes yeux.

On fuit, et cependant le reste deJlesseae y ’^ Accourait, se pressait dans la place prochaine ;

Le nombre qui redouble augmente encor l’horreur. L’un croit Égisthe mort, Tautre le croit vainqueur. On dit que Tennemi vient surprendre la porte ; On court à ce palais, la foule m’y transporte ; J’y suis, vous m’y voyez semblable aux malheureux Rejetés par les flots dans un orage affreux. Je me meurs. Je ne sais si la reine est sauvée,

  • Si de son digne fils la vie est conservée.

Je ne sais où je vais : le trouble et la terreur. Tout ce désordre horrible est encor dans mon cœur.

l’âge 253, dernier vers. — Frédéric, dans sa lettre à Voltaire, du 4 7 juin 1738, proposait de corriger ainsi les deux derniers vers :

Allons monter au trône, et plaçons-y ma mère ;

Pour vous, mon cher Narbas, soyez toujours mon père. (B.)

FIN DES VARIANTES DE MÉROPE.