Et vous me refusez !
Au tyran qui trompa ce cœur flexible et tendre ;
Oui, je crois voir en vous un bien trop précieux,
Qui me rend Mahomet encor plus odieux.
Scène III.
Que voulez-vous, Phanor ?
D’où l’on voit de Moad la campagne fertile,
Omar est arrivé.
Que l’erreur aujourd’hui conduit après son char,
Qui combattit longtemps le tyran qu’il adore,
Qui vengea son pays ?
Moins terrible à nos yeux, cet insolent guerrier,
Portant entre ses mains le glaive et l’olivier,
De la paix à nos chefs a présenté le gage.
On lui parle ; il demande, il reçoit un otage.
Séide est avec lui.
Quoi ! Séide ?
Omar vient, il s’avance vers vous.
Il le faut écouter. Allez, jeune Palmire.
Omar devant mes yeux ! Qu’osera-t-il me dire ?
Ô dieux de mon pays, qui depuis trois mille ans
Protégiez d’Ismaël les généreux enfants !