Page:Voltaire - Œuvres complètes, Beuchot, Tome 33, 1829.djvu/12

Cette page n’a pas encore été corrigée

IX

sant partie des Œuvres de Vvltuire, imprimées chez les frères Cramer. Il n’est pas de Voltaire, mais de Bordes, dans les œuvres duquel toutefois on ne le trouve pas. 1759—.. Candide.

Histoire d’un bon Bramin.


Candide parut au plus tard en mars 1759. Le roi de Prusse en accuse réception par sa lettre du 28 du mois d’avril.

Voltaire en avait envoyé le manuscrit à la duchesse de La Vallière, qui lui fit répondre qu’il aurait pu se passer d’y mettre tant d’indécences, et qu’un écrivain tel que lui n’avait pas besoin d’avoir recours à cette ressource pour se procurer des lecteurs.

Beaucoup d’autres personnes furent scandalisées de Candide, et Voltaire désavoua cet ouvrage, qu’il appelle lui-même une coïonnerie. Il ne faut pas, au reste, prendre à la lettre son titre d’optimisme. L’optimisme, dit-il ailleurs[1], n’est qu’une fatalité désespérante. Voltaire écrivit, sous le nom de Mead, une lettre relative à Candide, qui fut insérée dans le Journal encyclopédique, du 15 juillet 1789 : on la trouvera dans les Mélanges, à cette date.

C’est à Thorel de Campigneulles, mort en 1809, qu’on attribue une Seconde partie de Candide, publiée en 1761, et plusieurs fois réimprimée à la suite de l’ouvrage de Voltaire, comme étant de lui. On l’a même admise dans une édition intitulée : Collection complète des Œuvres de M. de Voltaire, 1764, in-12. L’édition de Candide, 1778, avec des figures dessinées et gravées par Daniel Chodowicky, contient les deux parties.

  1. Homélie sur l’athéisme. Voyez les Mélanges, année 1767 ; et aussi, tome XII, une des notes du troisième Discours sur l’homme.