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naître, sortir un rejeton, un enfant qui écraserait la tcte du serpent, et délivrerait le momie du péché. »

« Et par là elles désignaient le Soleil, rpii, à Yépoque du solstice d’hiver, au moment précis où les mages des Perses tiraient l’horoscope de la nouvelle année, se trouvait placé dans le sein de la Vierge, en lever héliaque a l’horizon oriental, et qui, à ce titre, était figuré dans leurs tableaux astrologiques sous la forme d’un enfant allaite par une vierge chaste (79), et devenait ensuite, à l’êquinoxe du printemps, le Belier ou l’Agneau, vainqueur de la constellation du Serpent, qui disparaissait des cieux.

« Elles portaient : « Que, dans son enfance, ce réparateur, de nature divine ou céleste, vivrait abaissé, humble, obscur, indigent » (80). « Et cela, parce que le soleil d’hiver est abaissé sous l’horizon, et que cette période première de ses quatre âges ou saisons, est un temps d’obscurité, de disette, de jeune, de privations. « Elles portaient : « Que, mis à mort par des méchans, il était ressuscité glorieusement ; qu’il était remonté des enfers aux deux, où il régnerait éternellement. »

« Et par là elles retraçaient la vie du Soleil, qui, terminant sa caivière au solstice d’hiver, lorsque dominaient Typhon et les anges rebelles, semblait être mis à mort par eux ; mais qui, bientôt après, renaissait, résurgeail dans la voûte des cieux (81), où il est encore.