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puis le monde animé sans distinction d’agent et de patient, d’effet et de cause ; puis le principe solaire ou l’élément du feu reconnu pour moteur unique ; c’est ainsi que la divinité est devenue, en dernier résultat, un être chimérique et abstrait ; une subtilité scolastique de substance sans forme, de corps sans figure ; un vrai délire de l’esprit, auquel la raison n’a plus rien compris. Mais vainement dans ce dernier passage veut-elle se dérober aux sens : le cachet de son origine lui demeure ineffaçablement empreint ; et ses attributs tous calqués, ou sur les attributs physiques de l’univers, tels que l’immensité, l’éternité, l’indivisibilité, l’incompréhensibilité ; ou sur les affections morales de l’homme, telles que la bonté, la justice, la


majesté, etc. ; ses noms mêmes, tous dérivés des êtres physiques qui lui ont servi de types, et spécialement du soleil, des planètes et du monde, retracent incessamment, en dépit de ses corrupteurs, les traits indélébiles de sa véritable nature. Telle est la chaîne des idées que l’esprit humain avait déjà parcourue à une époque antérieure aux récits positifs de l’histoire : et puisque


leur continuité prouve qu’elles ont été le produit d’une même série d’études et de travaux, tout engage à en placer le théâtre dans le berceau de leurs élémens primitifs, dans l’égypte : et leur marche y put être rapide, parce que la curiosité oiseuse des prêtres physicien