tudes et leurs recherches sur l’ordre et la disposition de l’univers, arrivèrent à de nouveaux résultats, et dressèrent de nouveaux systèmes de puissances et de causes motrices. Long-tems bornés aux simples apparences, ils n’avaient vu dans les mouvemens des astres qu’un jeu inconnu de corps lumineux, qu’ils croyaient rouler autour de la terre, point central de toutes les sphères ; mais alors qu’ils eurent découvert la rondeur de notre planète, les conséquences de ce premier fait les conduisirent à des considérations nouvelles, et d’induction en induction ils s’élevèrent aux plus hautes conceptions de l’astronomie et de la physique. En effet, ayant conçu cette idée lumineuse
et simple, que le globe terrestre est un petit
cercle inscrit dans le cercle plus grand des
cieux, la théorie des cercles concentriques
s’offrit d’elle-même à leur hypothèse, pour
résoudre le cercle inconnu du globe terrestre
par des points connus du cercle céleste ; et
la mesure d’un ou de plusieurs degrés du méridien,
donna avec précision la circonférence totale.
Alors saisissant pour compas le diamètre
obtenu de la terre, un génie heureux l’ouvrit
d’une main hardie sur les orbites immenses des
cieux ; et, par un phénomène inouï, du grain
de sable qu’à peine il couvrait, l’homme
embrassant les distances infinies des astres,
s’élança dans les abymes de l’espace et de la
durée : là se présenta à ses regards un nouvel
ordre de l’univers ; le globe atome qu’il
habitait,