danger, et il appela cet astre
le chien, l’aboyeur (Syrïus) ; de même il
nomma astres du crabe, ceux où le soleil,
parvenu à la borne du tropique, revenait sur
ses pas en marchant à reculons et de côté comme
le crabe ou cancer ; astres du bouc sauvage,
ceux où, parvenu au point le plus culminant du
ciel, au faîte du gnomon horaire, le soleil
imitait l’action de l’animal qui se plaît à
grimper aux faîtes des rochers ; astres de
la balance, ceux où les jours et les nuits
égaux, semblaient en équilibre comme cet
instrument : astres du scorpion, ceux où
certains vents réguliers apportaient une
vapeur brûlante comme le venin du
scorpion. Ainsi encore, il appela anneaux et
serpens la trace figurée des orbites des astres
et des planètes ; et tel fut le moyen général
d’appellation de toutes les étoiles, et même des
planètes prises par groupes ou par individus,
selon leurs rapports aux opérations champêtres
et terrestres, et selon les analogies que chaque
nation y trouva avec les travaux agricoles et
avec les objets de son climat et de son sol.
De ce procédé, il résulta que des êtres abjects
et terrestres entrèrent en association avec les
êtres supérieurs et puissans des cieux ; et
cette association se resserra chaque jour par
la constitution même du langage, et le mécanisme
de l’esprit. On disait, par une métaphore naturelle :
" le taureau répand sur la terre les germes
de la fécondité (au printems) ; il ramène
l’abondance