officiers ; et chaque individu eut des noms, des fonctions, des attributs tirés de ses rapports et de ses influences, enfin même un sexe tiré du genre de son appellation. Et comme l’état social avait introduit des
usages et des pratiques composés, le culte marchant
de front en prit de semblables : les cérémonies,
d’abord simples et privées, devinrent publiques et
solemnelles ; les offrandes furent plus riches et
plus nombreuses, les rites plus méthodiques ; on
établit des lieux d’assemblée, et l’on eut des
chapelles, des temples ; on institua des officiers
pour administrer, et l’on eut des pontifes, des
prêtres ; on convint de formule, d’époques ; et
la religion devint un acte civil, un lien politique.
Mais dans ce développement, elle n’altéra point
ses premiers principes, et l’idée de Dieu fut
toujours l’idée d’êtres physiques, agissant
en bien ou en mal ; c’est-à-dire,
imprimant des sensations de peine ou de
plaisir : le dogme fut la connaissance de
leurs lois ou manières d’agir, la vertu et
le péché, l’observation ou l’infraction de
ces lois ; et la morale, dans sa simplicité
native, fut une pratique judicieuse de tout ce
qui contribue à la conservation de l’existence,
au bien-être de soi et de ses semblables.
Si l’on nous demande à quelle époque naquit
ce système, nous répondrons, sur l’autorité des
monumens de l’astronomie elle-même, que ses
principes paraissent remonter avec certitude à
près de 17000 ans. Et si l’on demande à