récit uniforme, et donnez à notre croyance des bases identiques et fixes ". Alors il s’éleva entre les théologiens une grande controverse sur Dieu et sur sa nature ; sur sa manière d’agir et de se manifester ; sur la nature de l’ame et son union avec le corps ; sur son existence avant les organs, ou seulement depuis leur formation ; sur la vie future et sur l’autre monde ; et chaque secte, chaque école, chaque individu, différant sur
tous ces points, et motivant son dissentiment
de raisons plausibles, d’autorités respectables et
cependant opposées, ils tombèrent tous dans un
labyrinthe inextricable de contradictions.
Alors, le législateur ayant réclamé le silence,
et ramenant la question à son premier but : " chefs
et institteurs des peuples, dit-il, vous êtes
venus en présence pour la recherche de la
vérité ; et d’abord chacun de vous croyant
la posséder, a exigé une foi implicite ; mais
apercevant la contrariété de vos opinions, vous
avez conçu qu’il fallait les soumettre à un
régulateur commun d’évidence, les rapporter à un
terme général de comparaison, et vous êtes convenus
d’exposer chacun vos preuves de croyance. Vous
avez allégué des faits ; mais chaque religion,
chaque secte ayant également ses miracles et
ses martyrs, chacune produisant également des
témoignages, et les soutenant de son dévouement à
la mort, la balance, par droit de parité, est
restée égale sur ce premier point.