leil. C’est aussi le type premier de votre Chib-en, ô Indiens ! lequel fut jadis le Pluton de vos frères les Romains et les Grecs : ainsi que votre Brahma, ce dieu créateur n’est que l’Ormuzd persan et l’Osiris égyptien, dont le nom même exprime un pouvoir créateur, producteur de formes. Et ces dieux reçurent un culte analogue à leurs attributs vrais ou feints, lequel, à raison de leur différence, se partagea en deux branches diverses. Dans l’une, le dieu bon reçut le culte d’amour et de joie, d’où dérivent tous les actes religieux du genre gai ; les fêtes, les danses, les festins, les offrandes de fleurs, de lait, de miel, de parfums, en un mot, de tout ce qui flatte les sens et l’âme. Dans l’autre, le dieu mauvais reçut, au contraire, un culte de crainte et de douleur ; d’où dérivent tous les actes religieux du genre triste ; les pleurs, la désolation, le deuil, les privations, les offrandes sanglantes et les sacrifices cruels.
« De là vient encore ce partage des êtres terrestres en purs ou impurs, en sacrés ou abominables, selon que leurs espèces se trouvèrent du nombre des constellations de l’un des deux dieux, et firent partie de leur domaine : ce qui produisit d’une part les superstitions de souillures et de purifications, et de l’autre les prétendues vertus efficaces des amulettes et des talismans.
« Vous concevez maintenant, continua l’orateur en s’adressant aux Indiens, aux Perses, aux