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grand effort, il se mit à crier : Ah ! ma chere maman, je suis..... je suis..... Mais, Madame, poursuivit-il, en s’adressant à la Fée Rusée, il saut être exécrable pour avoir une pareille idée ; comment, toutes les sois que j’aurai mal au ventre.... ce sera une preuve certaine..... Achevez, dit la Fée..... que Madame votre épouse n’aura pas mal au sien.

En ce moment, Potiron fit une grimace ; et le premier Médecin lui dit, en lui tâtant le pouls : Seigneur, vous grincez les dents. Il y a donc à parier, reprit le grand Instituteur, que la Princesse fait un autre usage des siennes. Oh parbleu ! repartit Potiron, je n’entends pas raillerie ; je sais un remede certain : je vais trouver ma femme, je l’enfermerai ; et pour ce qui est de Monsieur son Prince, je lui..... Ah ! chienne, s’écria-t-il en se jetant par terre ! ah ! quels tourmens ! ah ! que je souffre ! ah ! maudite femme !.... De la douceur, mon fils, de la douceur, dit la Fée Rancune, respectez le sexe. Il me paroît, répliqua la Reine, que le Prince Discret prend un meilleur parti. Il s’agitoit de plus en plus ; il étoit tout en nage. Le premier Médecin tira sa montre. Hé ! Monsieur le Docteur, que faites-vous-là, lui cria le pauvre Potiron ? Seigneur, répondit le premier Médecin, je regarde ma montre, pour