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CHAPITRE XI

Qui n’étonnera personne.


Il arriva en habit long, et demanda à ces Dames ce qu’elles désiroient de son petit ministere. Ce n’est qu’une bagatelle, dit Potiron ; il s’agit de traiter cette Reine comme vous avez coutume de traiter les jolies femmes. Vous voulez m’éprouver, répondit le Pontife. Hé bien, quand cela seroit, répondit Potiron, l’épreuve ne vous feroit qu’honneur. Seigneur, reprit le grand Instituteur, je sais trop le respect que je vous dois. Je vous en dispense, répondit Potiron : je sais fort bien que cette grande figure-là est ma belle-mere ; mais vous pouvez lui manquer de respect tant que vous voudrez, sans que je m’en formalise. Vous ne m’entendez pas, répliqua l’Instituteur ; je n’essayerai point de désanchanter la Reine ; je ne veux pas aller sur vos brisées. Rompre ce charme, sont vos affaires ; la mienne est de lever celui de la Princesse. Permettez-moi d’aller à mon petit ouvrage. Plaît-il, Monsieur le Curé, dit vivement le Prince ? Seigneur, continua la Fée Rusée avec l’air de quelqu’un qui meurt d’envie de rire, le Destin a déclaré que ces deux enchantemens,