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rentrer. D’année en année elle devait grandir, s’étendre, prospérer, entraînant à sa suite, dans sa course à travers le pays, nombre d’âmes de bonne volonté. Ce n’est pas à dire pour cela que les difficultés lui aient été épargnées. Non ; la lutte est la vie normale de l’Église ; mais, malgré les tristesses et les peines, accompagnatrices forcées de tout apostolat, les missionnaires voyaient grandir le moisson divine et tomber les barrières qui les en séparaient. Les premières années qui suivirent la persécution de 1870 furent surtout marquées par l’arrivée de nouveaux ouvriers évangéliques. Comme après un cyclone qui laisse derrière lui un pays ravagé, il fallait, dans la chrétienté japonaise, tout reprendre par le base et construire de nouveau une maison habitable. Ce fut l’œuvre initiale des missionnaires. Successivement arrivèrent au Japon les Dames de Saint-Maur qui rapidement se développèrent et créèrent en différentes contrées des écoles, des orphelinats, des dispensaires ; les religieuses de l’Enfant Jésus de Cheuffailles, les religieuses de Saint-Paul de Chartres en firent autant et contribuèrent puissamment, par leur zèle, à la réorganisation générale des œuvres. Bientôt il fallut scinder le vicariat apostolique. Deux centres furent établis, l’un au sud, avec Mgr Petitjean, l’autre au nord, sous la direction de Mgr Osouf, à cette époque directeur au séminaire des Missions Étrangères à Paris. Grâce à l’activité du nouvel Évêque