ront y élever, dans le terrain destiné à leur résidence, les édifices convenables à leur culte comme églises, chapelles, cimetières, etc. Le gouvernement japonais a déjà aboli, dans l’Empire, l’usage de pratiques injurieuses au Christianisme. »
C’était, quoique d’une façon bien restreinte et bien précaire, le droit pour out prêtre catholique de résider au Japon. S’il ne pouvait être encore question pour eux de prêcher l’Évangile aux indigènes, du moins c’en était l’acheminement. La tradition catholique était donc renouée en ces lointaines contrées.
Ce fut en 1859, le 6 septembre, que les premiers missionnaires catholiques arrivèrent en vue de Yedo. Le successeur de saint François Xavier était M. Girard, des missions étrangères de Paris. Sans difficulté, les autorités japonaises reconnurent officiellement au nouveau venu le titre de prêtre catholique et d’interprète du consul général de France et le laissèrent séjourner à Yedo tout en desservant Kanagewa. M. Mermet, un de ses confrères, habitait Hakodate. Le premier soin des missionnaires fut naturellement de bâtir des chapelles, pour les Européens d’abord, pour les Japonais à venir ensuite, car dès cette époque on savait qu’en un lieu ignoré du territoire nippon des descendants