LE CATHOLICISME AU JAPON
Joseph de Maistre disait, au début de ses « Considérations sur la France », que « jamais l’ordre n’est plus visible, jamais la Providence n’est plus palpable que lorsque l’action supérieure se substitue à celle de l’homme et agit toute seule. Ce qu’il y a de plus frappant dans la Révolution française, ajoutait-il, c’est cette force entraînante qui courbe tous les obstacles. Son tourbillon emporte comme une paille légère tout ce que la force humaine a su lui opposer. Personne n’a contrarié sa marche impunément ».
Ces paroles peuvent, ce me semble, s’appliquer à merveille à l’Empire japonais et au nouvel état de choses qu’il représente dans le monde, comme aux événements qui, depuis quelques années, se jouent sur ce trop sanglant théâtre. À l’heure où, en Europe, l’Église est de nouveau combattue et attaquée comme elle ne le fut guère plus depuis le XVIe siècle, la Providence, pour tout œil attentif, élabore lentement, à l’autre extrémité des terres habitées, un second Empire romain