Page:Vogüé - Cœurs russes, 1893.djvu/85

Cette page n’a pas encore été corrigée

les avant-postes ennemis foudroyèrent ces malheureux de décharges répétées ; les volontaires se replièrent précipitamment. Continuant, hélas ! leur plagiat inconscient, ils rapportaient sur leurs boucliers improvisés, transformés en civières, une douzaine de morts et de blessés.

Parmi ces derniers se trouvait Pétrouchka, percé de deux balles. Ses blessures, dont la malignité se révéla par la suite, parurent alors assez bénignes ; il en fut quitte pour une semaine de lit, et, durant les deux dernières journées du siège, il revint flâner avec les convalescents dans l’enceinte de la citadelle.

Ces dernières journées avaient consterné les plus fortes âmes. Le 21, comme vous pouvez le voir à cette date dans les ordres du jour, le commandant avait communiqué à la garnison une bienheureuse nouvelle ;