Ce n’est pas pour rien qu’ils ont au fond de leur sac toute sorte de livres, de l’encre, des plumes, des lunettes avec lesquelles on voit un homme à trois verstes ; cela va partout, inspectant chaque maison, cela vient coucher à la nuit et repart avant l’aube ; quoi d’étonnant s’ils regardent de travers les enfants et le bétail ?
Dans les habitations seigneuriales, on reprochait à l’oncle Fédia des méfaits plus sérieux : souvent, quand on avait eu l’imprudence de lui donner l’hospitalité, des objets ne se retrouvaient plus après le départ du vagabond ; il manquait un couvert d’argent, une hache, une pièce d’étoffe. Les gens de l’office et de la cour étaient d’accord pour accuser le porte-balle. Enfin il passait pour un ivrogne fieffé ; plus d’une fois, on l’avait ramassé sur la route, étendu entre les roues de sa charrette. Il arrive, c’