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ces mornes étendues ; puis parcourez les vingt degrés de latitude que nous détenons sur le globe, visitez cent autres maisons, regardez à toutes leurs fenêtres : toujours les mêmes tableaux, sans un trait particulier qui les différencie. Ce n’est que solitude, silence, accablement. Du pays bas, plat et blanc. Six mois de mort. Des températures qui devraient tuer jusqu’aux germes de la vie. Soudain, un matin d’été, car nous n’avons pas de printemps, la vie éclate sans transition : et quelle vie ! Hier il n’y avait pas de bourgeons, aujourd’hui il y a des feuilles ; la fleur se hâte, le fruit la suit, un soleil des tropiques brûle cette terre figée, les eaux débordées se précipitent au travers des forêts, c’est joyeux et magnifique, mais toujours immodéré, écrasant. Surtout n’essayez pas d’assujettir notre nature à votre petit compas, bon pour vos terres soumises