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impatience ce manège qui l’avait d’abord égayée. Sa bonne grâce à mon égard se refroidit visiblement. Les dernières fois qu’elle me surprit en colloque intime avec sa palatine, elle passa en haussant les épaules et je l’entendis murmurer entre ses dents :

— C’est un fou !

Rappelé à Bukova pour une semaine, je ne fis pas attendre ma seconde visite. Mon désappointement fut grand en ne trouvant plus la pelisse à sa place habituelle. Je me précipitai au salon et reprochai amèrement à la comtesse cette infraction à la parole donnée. Elle me répondit, avec un pli d’humeur sur la lèvre, que mes divagations n’avaient plus le mérite de la nouveauté ; puis, sonnant d’un geste nerveux, elle ordonna à sa camériste de rapporter « sa vieille loque ».

Durant ce second séjour, les manières de Mme ***