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je rencontrée ? Allez, partez, m’écriai-je avec désespoir, mais ne me demandez pas mon âme !

— Je ne vous demande que ma fourrure. Ah ! çà, mais vous êtes le Tartufe des pelisses, mon cher monsieur.

C’est à vous d’en sortir, vous qui parlez en maître

Avec tout mon désir de vous obliger, je vous répète que je vais reparaître dans quelques heures devant mon légitime seigneur, qui marquerait un juste étonnement s’il me voyait surgir en manteau d’homme. J’entends rentrer chez moi sous ma forme et mes espèces naturelles. D’autant plus que ces fourrures sont un héritage de famille auquel nous avons mille raisons de tenir.

— Mais c’est moi-même que vous demandez ! Comment voulez-vous que je me rende à vous ?