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— Enfin, Monsieur, puisqu’il vous plait que nos torts soient réciproques, passons l’éponge. Le hasard a bien réparé les siens. Nous allons rentrer tous les deux dans notre bien et dans les attributs de notre sexe. Mais comme deux personnes qui ont porté pendant un mois leurs manteaux respectifs me paraissent suffisamment présentées l’une à l’autre, je vous engage à prendre une tasse de thé avec moi, tandis que nous opérerons l’échange.

Et l’étrangère ouvrit la porte de la salle en me montrant le chemin.

Je la suivis à contre-cœur. La réflexion m’était revenue. Je ne voyais qu’une chose, la séparation prochaine et inévitable d’avec ma bien-aimée compagne. Je ne savais aucun gré à sa maîtresse de s’être révélée. Je me souciais fort peu de celle-ci, c’est à sa pelisse que je tenais. Cependant, tandis que mon