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semblait que la polonaise avait toujours été là ; elle était entrée de plain-pied dans mon atmosphère intime, dans ce milieu de choses familières et indispensables auxquelles le vieux garçon – même s’il n’est pas très vieux – ne souffre aucun changement. Parmi mes meubles passés, dans ma sévère chambre de travail, c’était la seule note jeune et gaie, la seule touche lumineuse. Avec ses aspects semi-vivants du soir, elle m’était un peu moins qu’un chien et un peu plus qu’une fleur. L’obsession de cette bête de petite chose grandissait d’heure en heure.

Ceux-là seuls pourront me comprendre, qui ont connu la prodigieuse monotonie et le formidable ennui d’un séjour solitaire dans nos campagnes russes. Abandonnée dans ce silence écrasant des hommes et des choses, l’imagination s’accroche aux plus futiles