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à sa fantaisie, effaçant les lignes droites sous un fouillis de roseaux, de saules et de trembles. À la queue du marais, une éclaircie entre ces arbres permettait d’apercevoir à quelque distance, dans un pli de terrain, un vaste corps d’habitation ; il était en partie masqué par les restes d’une enceinte crénelée. Cette apparition féodale m’intrigua vivement ; je n’avais jamais vu rien de semblable dans les campagnes russes. Les constructions en pierre y sont presque inconnues, les maisons seigneuriales se contentent, pour toute clôture, d’une simple palissade, tout au plus d’un mur de brique à hauteur d’homme. Les hautes murailles, armées de meurtrières et de créneaux, ne se retrouvent qu’autour de quelques vieux monastères, qui servirent jadis de forteresses avancées contre les invasions tartares. Quand le déjeuner rassembla