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l’arrivée à Helsingfors, on l’a trouvée étendue dans son wagon, empoisonnée avec de l’acide prussique. La pauvre fille a-t-elle été prise de découragement, ou bien s’est-elle dit que le but à atteindre ne valait pas ce qu’il coûtait ? Le courage ne lui avait jamais failli ; il est probable qu’elle a raisonné froidement la sottise de vivre. Mais sait-on jamais pourquoi une fille russe se tue ? – Et de treize.

Pétersbourg, avril 1877.

La guerre libératrice est déclarée ! Enfin, voilà une solution à nos incertitudes, un champ d’activité digne de nous. On fait appel à tous les secours médicaux ; on veut bien nous connaître, maintenant : nous parlons en masse pour le Danube. Sophie s’est tuée trop tôt. Quel plus bel emploi de notre science ? Nous allons concourir à la délivrance