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aux chambres sans feu, à la nourriture abjecte des cuisines de charité, aux veilles laborieuses qui leur brûlaient le sang. Et les autres, celles qui touchent au port, envient peut-être tout bas leurs compagnes tombées en chemin, mais délivrées et sûres du repos.

Que nous offre la société pour tant de labeur et de constance ? Rien. Un vain titre, et pas d’espoir de gagner le pain quotidien avec ce titre déprécié. Notre seule chance est dans un appel des zemstvos, des administrations provinciales, qui manquent partout de médecins. Nous nous adressons de tous côtés pour solliciter les places vacantes, fût-ce dans les districts les plus reculés de l’empire, en Asie, chez les peuplades des frontières ! On ne nous répond pas, on nous préfère des officiers de santé, des vétérinaires. Une de nos camarades, luthérienne, a