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cause de la leçon du professeur, on s’enfonce dans ses livres jusqu’à minuit ou une heure. Toujours des fibres et des cellules, ne connaître que cela dans le monde, en avoir le cerveau hanté, c’est peut-être trop ; par moments, à force de tension d’esprit sur le même sujet, il me prend des peurs, il me semble que je vais devenir folle ! Nous n’avons pas les moyens de nous procurer un journal, pas le temps d’aller aux bibliothèques publiques ; parfois nous descendons dans la rue pour surprendre les conversations des promeneurs, pour savoir ainsi ce qui se passe dans cette brave Russie, dont nous ignorons tout.

Notre rêve, difficile à réaliser, c’est une soirée au théâtre de loin en loin ; il faut pour cela que des étudiants veuillent bien nous accompagner et se charger d’aller prendre nos places. Nous en connaissons quelques-uns,