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ils ont partout, se remuent, et nous n’avons pas les mêmes facilités. Souvent nous ne possédions pas les petites avances nécessaires pour faire insérer nos offres de service dans les journaux. Enfin notre qualité d’étudiantes en médecine épouvantait les familles ; le préjugé est si fort contre nous que plusieurs de mes camarades se sont vu retirer les leçons qu’elles donnaient en ville, avant leur entrée à l’Académie.

Cette crainte que nous inspirons nous rend tout difficile. Dans beaucoup de maisons, on répugne à nous loger, quand nous exhibons le terrible permis de séjour, avec la mention : « Assistante aux cours de médecine », qui semble un avertissement officiel d’avoir à se méfier de nous. Nous sommes groupées dans quelques misérables chambres du faubourg, autour de l’Académie. Au début, j’occupais une de ces chambres