du ministre de la guerre, grâce au legs généreux d’une donatrice et aux souscriptions du public, le cours de médecine pour femmes, qui n’avait pas de budget, est assuré de vivre. Sa durée sera de quatre ans. Après ?…
Après, l’avenir est encore obscur : on ne sait toujours pas si nos diplômes nous conféreront des droits égaux à ceux des médecins hommes, et, sans ces droits, comment lutter, comment trouver une situation qui nous fasse vivre ? Mais à chaque jour suffit son mal. Maintenant il ne faut penser qu’à s’armer pour la lutte, à prouver notre aptitude aux droits que nous réclamons, à imposer notre supériorité. D’ailleurs nous sommes tout au bonheur de pouvoir enfin travailler librement. Il faut entendre raconter à nos aînées leurs longs désespoirs, quand jadis on les admettait dans l’amphithéâtre à la