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Maintenant que vous voilà au fait, j’arrête mon récit et je laisse parler l’héroïne, ce sera tout profit pour vous. Ma mère ayant continué à lui faire passer quelques secours, Varvara se fit un devoir d’écrire de loin en loin à sa bienfaitrice. Voici ses lettres : je les garde comme un document curieux pour l’histoire morale de notre temps.

— M. P… alla prendre dans une armoire de son cabinet une liasse de papiers et m’en fit la lecture. Je lui demandai la permission de transcrire quelques extraits de cette correspondance ; ils n’apprendront rien à personne en Russie, où pas un mois ne se passe sans que les journaux enregistrent des histoires semblables à celles-ci.