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les bonnes gens. – Peut-être ; mais à coup sûr un cerveau puissant, élargi par une lecture encyclopédique, par la connaissance de toutes les philosophies, des sciences de la nature, des langues principales qu’il parlait à merveille ; et mieux encore, une âme dont les secrètes beautés transparaissaient sur ce beau visage, dans ces beaux yeux fascinateurs. Non, je ne l’aurai pas fait connaître ici ; mais on le reconnaîtra ailleurs, dans son pays le dialecticien songeur, candide comme un enfant, complexe comme une femme, trouble, attachant, indicible ... Je vous dis que l’homme est un animal étrange et que l’homme russe en est un doublement étrange.

Août 1900.