leries — avec l’assentiment des censeurs militaires — sur la propagande et la préparation de la révolution. Il ne s’agit pas de savoir si la social-démocratie allemande a été capable d’empêcher la guerre, non plus si les révolutionnaires peuvent, en général, garantir le succès de la révolution. Il s’agit de savoir s’il faut se comporter en socialistes ou « expirer », effectivement, dans les bras de la bourgeoisie impérialiste.
LES TÂCHES DE NOTRE PARTI
La social-démocratie russe est née à la veille de la révolution démocratique bourgeoise (1905) dans notre pays, et elle s’est consolidée à l’époque de la révolution et de la contre-révolution. Le retard de la Russie explique l’abondance extrême de courants et de nuances de l’opportunisme petit-bourgeois chez nous, tandis que l’influence du marxisme en Europe et la solidité des partis social-démocrates légaux avant la guerre ont fait de nos libéraux exemplaires des quasi-admirateurs de la théorie et de la social-démocratie « sensées », « européennes » (non révolutionnaires), « légales » « marxistes ». La classe ouvrière en Russie ne pouvait constituer son parti autrement que dans une lutte décisive de trente années contre toutes les variétés de l’opportunisme. L’expérience de la guerre mondiale, qui a déterminé la faillite honteuse de l’opportunisme européen et affermi l’alliance de nos libéraux-nationaux avec le courant de liquidation social-chauvin, nous confirme encore plus dans la certitude que notre parti continuera à suivre la même voie révolutionnaire conséquente.
Écrit en juillet-août 1915.
Imprimé en automne 1915
en brochure, édition de la rédaction
du journal « Social-Démocrate », Genève.