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que, appeler les ouvriers de tous les pays à rompre avec les chauvins et se ranger sous le vieux drapeau du marxisme : telle est la tâche du jour.

Les délibérations avec les programmes dits « d’action » se bornaient jusqu’ici à proclamer plus ou moins intégralement un programme de simple pacifisme. Le marxisme n’est pas le pacifisme. Lutter pour la cessation la plus rapide de la guerre est chose indispensable. Seulement, lorsqu’on appelle à la lutte révolutionnaire, la revendication de la « paix » prend un sens prolétarien. Sans une série de révolutions la paix dite démocratique est une utopie petite-bourgeoise. Seul le programme marxiste serait un véritable programme d’action, car il fournit aux masses une réponse complète et lumineuse à la question de savoir ce qui s’est passé, réponse qui explique ce que c’est que l’impérialisme et comment il faut le combattre ; qui déclare ouvertement que la faillite de la IIe Internationale a été amenée par l’opportunisme, et appelle ouvertement à fonder une Internationale marxiste sans et contre les opportunistes. Seul un programme qui montrerait que nous avons confiance en nous-mêmes, confiance dans le marxisme, que nous déclarons à l’opportunisme une lutte à mort, seul un tel programme nous gagnerait tôt ou tard la sympathie des véritables masses prolétariennes.

LE PARTI OUVRIER SOCIAL-DÉMOCRATE DE RUSSIE
ET LA IIe INTERNATIONALE

Le P.O.S.D.R. s’est depuis longtemps séparé de ses opportunistes. Maintenant les opportunistes russes sont devenus par-dessus le marché des chauvins. Cela ne fait que nous confirmer dans l’opinion que cette séparation est nécessaire dans l’intérêt du socialisme. Nous avons la conviction que les divergences actuelles entre social-démocrates et social-chauvins ne sont nullement moindres qu’elles n’étaient entre socialistes et anarchistes, au moment où les social-démocrates se séparaient de ces derniers. L’opportuniste