Page:Vivien - heure mains jointes 1906.djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.


« Accueillez parmi vous votre sœur sans génie,
Mais dont l’âme est pareille à votre âme infinie…
Car mon âme est pareille à votre âme infinie.

« Je juge l’aube triste et le plaisir amer :
Le soir me voit errer en regardant la mer,
Les pieds nus, attentive aux refrains de la mer.

« Puisque le désir fut mon unique poème,
Contemplez la splendeur de la femme que j’aime…
Ô poètes ! voyez cette femme que j’aime ! »

… Nous entrerons, grâce aux poètes fraternels,
Dans le pays créé par leurs vers éternels,
Dans l’harmonie et le clair de lune éternels.

La nuit rassurera nos âmes inquiètes,
Et nous verrons passer, en chantant, les poètes
Graves et doux, et les amantes des poètes.