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Et dis à ces amants vulgaires de demain
Que je les ai jugés et que je les méprise…
O toi, la solitaire et l’altière, ô Venise !
Dis-leur que nous rions de leur bonheur humain.
Dédaignons-les : ils sont une troupe insensée,
Ceux qui ne goûtent plus le précieux ennui
D’être seuls au milieu des hommes, et chez qui
Le désordre charnel a tué la pensée.
Dis-leur encore, ô toi qui pèses sur les eaux !
Funèbre comme moi, comme moi froide et sombre,
Dis-leur avec ma voix sans écho, ma voix d’ombre,
Que la mort seule est belle au fond de tes canaux…