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Elle approche, et ses doigts effeuillent des corolles.
Vous tremblez… Vous avez oublié les paroles…
Mais vous savez — le bois merveilleux l’a chanté —
Qu’elle vous appartient depuis l’éternité.
Elle a changé de nom, de voix et de visage ;
Malgré tout, vous l’avez reconnue au passage.
Elle réveille en vous tous les anciens désirs.
À l’ombre de ses pas brillent des souvenirs.
Vous l’avez pressentie et vous l’avez rêvée
Longuement, et surtout vous l’avez retrouvée.
Elle trame pour vous des jardins et des ciels.
Et vous vous endormez en ses bras éternels.